Petite balade en solitaire...[LIBRE]

Même le dimanche, Lysander avait la bonne vieille habitude de se lever tôt le matin, soit vers sept heures. Il adorait être dans les premiers à se rendre à la Grande Salle et prendre son petit déjeuner tranquillement, sans le brouhaha causé par les élèves animés. Il apportait souvent un parchemin et une plume (et de l'encre bien sûr), et écrivait à ses parents, ou simplement un léger article que sa mère se permettait parfois de publier dans le Chicaneur. Il écrivait sur des sujets qu'il aimait, en particulier sur des faits historiques. Lysander avait en tête de devenir un grand historien qui publierait des manuels pour les élèves de Poudlard, afin de montrer aux autres que l'histoire de la magie n'était pas si ennuyeuse que ça - surtout lorsqu'elle était enseignée par un prof au dialogue intéressant.

Ce matin-là, après le petit-déjeuner, il avait décidé de faire un tour dehors. Pour un mois de septembre, il commençait à faire frisquet, le jeune Serdaigle avait donc enfilé une veste par-dessus son pull. Ses cheveux volaient quelque peu au vent, mais cela ne le gênait pas le moins du monde. Il aimait prendre soin de son apparence, mais pas à ce point. Bref, il commença à errer un peu partout sur le terrain de l'école, ne sachant pas trop ou aller. Il voulait juste relaxer.

Puis, il arriva derrière (si on peut déterminer où se trouve "derrière un arbre") un arbre. Un douce musique de guitare s'en échappait. De l'arbre ? Non... Lysander le contourna, pour apercevoir un garçon de sa classe qui en jouait. Et il jouait drôlement bien. Chantait aussi. Lysander l'écouta un moment, puis il dit :

- Tu joues depuis longtemps ?

Lysander s'appuya sur le tronc massif de l'arbre, et sentit quelque peu l'écorce l'égratigner le dos, mais il ne bougea pas. Il détestait rester debout sans aucun appui, il finissait par avoir mal aux jambes... En tout cas, voilà pourquoi il avait absolument besoin d'un appui. Il regarda droit devant lui, et put même apercevoir le grand lac duquel on racontait qu'il y avait une Calemar Géant. Était-ce vrai ? Lysander, pour sa part, ne souhaitait pas particulièrement le découvrir par lui-même, soit en pénétrant dans l'eau sombre (et s'il y avait autre chose).

Finalement, Samuel lui répondit. Il disait que ça faisait un petit moment, mais pas énormément longtemps. Ah bon. Pendant un petit moment, Lysander ne répondit rien. Ces deux-là avaient révisé la veille pour leur cours commun (tous leurs cours, d'ailleurs, étaient communs) qu'était l'histoire de la magie. Il y avait certains trucs qui étaient ennuyeux dans cette matière, mais d'autres plus intéressants. Surtout que leur nouveau prof, Milo Kytes, était franchement moins monotone que le professeur Binns, qui avait enfin décidé de prendre sa retraite (en fait, c'était Mlle Eleonore V. Gates qui le lui avait conseiller - en insistant grandement).

Malgré tout, ils n'avaient pas terminé leur devoir.

- Et puis, Samuel... as-tu terminé le dev' sur lequel nous travaillions hier ?

Lysander sourit d'une manière un peu coincée. Il n'était pas très habile dans les relations sociales.

*Quoi, un sourire coincé ?*, pensa Lysander en se demandant si son copain de révision lui disait ça rien que pour rire. Le jeune intello ne se voyait pas sourire autrement, il avait sourit d'une manière coincée depuis qu'il était né. C'était dans sa nature. Devait-il prendre la remarque de Samuel au sérieux ? Mais de toute manière, Lysander était loin d'être fâché. Il était incapable de se fâcher sérieusement contre quelqu'un.

- Que veux-tu dire ?

Il fronça les sourcils, attendant la réponse. Puis Samuel répondit à sa question, donc qu'il avait terminé son devoir d'histoire de la magie. *Tant mieux !*, se réjouit le jumeau de Lorcan.

Puis, il remarqua que le regard de son ami était devenu vague, rêveur. Lysander sourit, se demanda brièvement ce que le jeune homme pouvait bien regarder. Il suivit son regard, et aperçut une jeune fille, oui très belle, qui passait pas là. Ricanant quelque peu, mais sans vouloir paraître insistant, Lysander lança - pas trop fort, pour ne pas que la fille ne l'entende (aurait-ce été une bonne chose ?) :

- Hum, bon choix, Sam.

[Scuuuuuuuuuuuuse! J'avais pas vu qu'il y avait un nouveau message...]

Pendant que Samuel débitait tout ce qu'il avait à dire, Lysander l'écoutait sans un mot, clignant à peine des yeux. Il ne savait pas comment réagir. Bon, premièrement, Samuel lui disait qu'on aurait dit qu'il se forçait à sourire. Bon, qu'est-ce que vous voulez, tant pis, songea le jeune Serdaigle. Pouvait-il faire grand chose à ça? Peut-être, oui, se relaxer, se détendre, serait la best des best solutions. Il n'aurait qu'à se pratiquer devant un miroir (ahahah)... Mais après tout, allait-ce changer quelque chose dans sa vie? Peut-être, qui sait!

Puis, Samuel lui révéla quelque chose à laquelle Lysander ne s'attendait vraiment pas. Il était un loup-garou, voilà pourquoi son amour avec la belle jeune fille lui était interdit. Minute..., pensa Lysander, un lueur d'espoir dans ses yeux pour son ami. Il y avait probablement une solution! C'était impossible qu'il n'y en ait pas.

- Je suis sûr qu'il y a une solution! Je ne vois pas pourquoi il n'y en aurait pas... Après tout, on est bien sorciers, hein? Et c'est impossible que tu restes célibataire touuuuute ta vie! Impossible, je te dis.

Puis il ajouta:

- Et on, je ne t'en veut pas de me l'avoir caché. C'est comprenable, tu sais. J'aurais fait pareil, à ta place. Mais vaut mieux tard que jamais!

Ah, cette fameuse expression...

[Désolée du temps de réponse --']

Je regardais mon ami d'un air de dire qu'il ne voyait pas qu'il y avait une solution sous son nez : la potion tue-loup. Je souriais lorsque je l'écoutais. Lysander était vraiment un ami. J'étais heureux qu'il ne m'en veuille pas de lui avoir caché la triste vérité sur mes gênes.

-Y en a une de solution... La potion tue-loup mais je la prends déjà... Et lorsque je pense à elle j'imagine le cas dans lequel j'oublierais de prendre la potion, j'imagine que me transforme devant elle et la blesse... Je sais que je ne resterais pas célibataire toute ma vie mais je ne peux m'empêcher de me dire qu'il le faudrait peut-être... Et toi, y a une fille dont tu es amoureux?, lui demandais-je vraiment intéressé d'en savoir un peu plus sur mon camarade de maison.

La vie n'était pas un long fleuve tranquille, dommage! Je vis encore la jolie fille qui faisait battre mon coeur, je détournais le regard avant que je ne me mette à lui sourire comme un abruti mais à chaque fois mon regard se reportait sur elle jusqu'à ce qu'elle quitte mon champs de vision.

À cette longue réplique, Lysander répondit:

- Si tu l'aimes, tu vas voir, tu ne pourras pas faire cette erreur. Pourquoi tu l'oublierais? Juste le fait de savoir que sans la potion tue-lue, tu pourrais la blesser, tu la prendrais deux fois! Je suis certain, Sam. C'est ça, l'amour....

Son regard parti au loin un moment, il connaissait ça, l'amour - d'un sens. Il n'était jamais vraiment sorti avec une fille, mais il en aimait une: Katherine Londubat. Une amie d'enfance. Il la trouvait belle, adorable, intelligente, admirable, aimable, sensationnelle, etc. Elle pouvait porter toutes les qualités du monde pour lui!

Lorsque Samuel lui demanda si lui, il avait une fille de qui il était amoureux, il rougi légèrement, car il pensait justement à elle. Il voulait tellement parler d'elle à quelqu'un... quelqu'un d'autre que Lorcan en fait. Et rares étaient les fois où le nom de Kath venait dans les conversations de Fred et de Lysander, car Fred aussi était amoureux d'elle... S'il vous plaît, pas de tensions ^^ .

- C'est hum... Katherine Londubat. De Poufsouffle....

Il sourit, mais cette fois-ci d'un sourire amoureux, rêveur. Pas du tout crispé héhé

Il revint à la réalité.

- Tu le crieras pas sur tous les toits hein?